Device – Device [Deluxe Edition] (2013)

Tu parcours la liste des sorties albums du mois, tu te fais légèrement chier et puis tu trouves une pochette qui te botte bien portant un nom de groupe dont t’as jamais entendu parler et tu te dis : »Moué, pourquoi pas? ». Alors tu commences à écouter et tu te rends compte que finalement, t’es tombé sur un boeuf entre potes et que tu seras pas dépaysé du tout, bien joué Device
Device n’est autre que le Side Project du Frontman de Disturbed, David Draiman et de l’ex-guitariste de Filter, Geno Lenardo. Disturbed étant en phase d’Hiatus et Filter étant… heu… je sais pas ce qu’ils branlent Filter en fait… en tout cas, les deux potes n’ayant pas grand chose à branler ont entamé cette collaboration au début 2012 avec ce nom de code. Donc déjà à priori c’est que du bon.
Dès le premier Track  »You Think You Know » on se sent chez nous, en territoire connu, avec les gros riffs lourds et la voix facilement identifiable de Draiman dans un Metal qui arrache mais qui fait la part belle aux mélodies. Pourtant les deux potos ne se contentent pas de faire dans le Bis repetita, Device lorgne volontiers vers l’electro et le Metal indus, choix que je trouve totalement bienvenu et s’emboîtant tout naturellement avec ce que fait Disturbed.  
Le bonnes surprises s’enchaînent au fur et à mesure du déroulement de la playlist, autant par la qualité des compositions (bien que tout ne soit pas vraiment bon à prendre) que par l’imposante liste des Guest Stars conviés sur cet album: Geezer Butler (Black Sabbath), Glenn Hughes (Deep Purple), M. Shadows (Avenged Sevenfold), Serj Tankian (System of a Down), Tom Morello (Rage Against the Machine) and Lzzy Hale (Halestorm). Là aussi les apports de chacun sont variables en terme de pertinence, la contribution de Tom Morello  sur  »Opinion » par exemple reste parfaitement anecdotique pour moi, sa guitare s’alignant sur le son général de l’album sans plus: un comble pour une signature si particulière qu’est Morello. Pourtant, on appréciera beaucoup le côté décomplexé et totalement libéré de cette production. C’est ça qui est super avec les Side projects: c’est que tout le monde ose aller vers d’autres horizons et prendre des risques qu’il ne se serait pas permis dans son propre groupe au risque de se prendre un retour de bâton de la part de la fan base (demandez à James Kennan Mynard) et pour preuve, la reprise de  »Close My Eyes Forever » fleure bon la ballade sirupeuse digne de son titre, mais qui va bien à Draiman. 
Device concilie donc tout ce qu’on aime chez Disturbed, le metal en moins l’indus en plus avec une pléiade de Guest Stars de renom qui méritent vraiment le détour, en attendant un vrai retour de Disturbed et de vraies nouvelles de Filter