Danzig – DethRed Sabaoth (2010)

Dur comme du Granit, fort comme un chêne, flamboyant comme.. heu… je sais pas en fait. En tout cas c’est le dernier album de Danzig  »Deth Red Sabaoth » qui en plus porte un nom totalement incongru, pour vous dire. Il est loin le temps des Danzig 1, 2, 3, 4…
Véritable vétéran du Rock et survivant de 3 groupes dont le cultissime  »Misfits », sans compter sa propre carrière Solo, Danzig s’offre encore une fois le luxe de faire les choses à sa manière. Ce qui est dans une industrie aussi balisée, aseptisé et largement tributaire des phénomènes de mode, une vraie prouesse. Un album à l’image de son instigateur: Brut de décoffrage et sans chichis.
 »Dethred Sabaoth » est comme une Harley Davidson V rod, rutilant, sale et crasseux, Danzig (qui a produit l’album lui même) s’est assuré d’avoir un son certifié d’origine en utilisant des amplis de bass Tuck’n’Roll des 70’s pour les guitares (un peu comme le font les Queen of The Stone Age). Il obtient ainsi un son plus organique et heavy qui fait plaisir à écouter et décrasse les oreilles devenues trop habituées aux sons cleans hyper mastérisées. C’est vraiment une machine à remonter dans le temps, y compris pour l’identité même de l’oeuvre, quelque part entre un épisode des  »contes de la crypte » et les comic-books de la maison Vertigo. La voix puissante de Glenn Danzig ressemble elle même à celle d’un Elvis d’outre tombe qui ajoute un côté jubilatoire au tout. L’expérience est aussi prolongée dans les clips du groupe qui, sans avoir beaucoup de moyens, préservent cette identité visuelle, et renouent avec une certaine tradition du clip de rock avec pin’up sexy des 80’s. Bref, comme disait l’autre: DethRed Sabaoth, is not for pussies!

Danzig – JuJu Bone