Kavinsky

Oui je l’avoue. J’ai commencé à écouter Kavinsky depuis la sortie du film  »Drive » dont le titre Nightcall faisait partie de la bande originale. Ouais, qu’est-ce que tu veux, t’as quelqu’un qui se fend le cul depuis des années à faire de la bonne tune comme disent les canadiens et c’est seulement à cause d’un film qu’il a droit à de la reconnaissance… elle est pas cheinen c’te vie? Et en plus Nightcall n’est même pas mon totre préférée de sa discographie, autant dire que j’ai hyper bien fait de le surveiller de plus près.
Pour ma défese, je dirai que Kavinsky (Vincent Belorgey de son vrai nom) n’a pas encore sorti d’albums, seulement quelques Lp’s qui ont attiré l’attention des proffessionnels et lui ont assuré un succès confidentiel mais solide. il faut dire que le bonhomme à un univers bien particulier et c’est finalement un peu normal que l’un de ses titres se retrouve dans une bande originale d’un film tant sa musique est elle même très cinématographie et visuelle. Ses deux Lp’s s’articulent déjà autour d’un personnage récurrent qui est le DeadCruiser sillonnant les routes Us au volan de sa testarossa. La musique en elle même est très partiuclière et se situe dans le courant de l’électro de la deuxième moitié des 80’s avec ses nappes infinies de clavier et son Beat analogique que l’on pensait finis. Loin du ringard Kavinsky se les approprie totalement et offre de vrais morceaux de bravoure somptueux qui constituent un vrai voyage dans le temps. D’ailleurs le seul équivalent que j’ai trouvé à sa musique n’est autre que John Carpenter qui fait lui même la musique de ses films en employant ces mêmes sonorités et qui traduit si bien l’ambiance d’un film dans sa musique. Il faut écouter tour à tour  »Grand Canyon » et la bO de  »Escape from New york » pour voir à quel point les deux hommes ont en commun. J’attends avec impatience la sortie d’un album pour pourvoir profiter pleinement du talent de l’artiste.

Kavinsky – Grand Kanyon

John Carpenter – Escape From New York OST

John Carpenter – Assault On precinct 13

Desappears – Pre-Language (2012)

Dans la série  »Je viens de découvrir totalement par hasard… », je vous annonce que je viens de découvrir totalement par hasard, les Desappears, groupe de rock basé à Chicago qui livrent ici leur troisième album, alors que le précédent n’a pas encore refroidi. En fait j’ai dit  »Groupe de Rock » mais c’est un peu vague parce que leur musique se situe plutôt dans le Shoegaze voir du KrautRock
Dans la droite lignée des Black Rebel Motorcycle Club, auquel ce groupe m’a immédiatement fait penser, c’est par le son qu’il se démarque avant tout, mais aussi par l’intention. Le groupe confectionne des titres courts, nets et précis dont le but n’est pas de faire dans la mélodie (bien qu’ils soient accrocheurs, attention) mais de créer une ambiance centrée sur les sonorités acérées et saturées des guitares/basses parsemées d’explosions rythmiques ici et là. Comme pour souligner la signification du nom de l’album, le chant est minimaliste et reste en retrait au profit de la rythmique à proprement parler. Pas encore un langage mais des balbutiements  »mis en son » durant toute la durée du disque. Même si l’apparence froide du disque peut rebuter certains, il n’en demeure pas mois que  »Pre Language » est un excellent exercice de style qui m’a pris  du début à la fin et que je conseille vivement, surtout pour les amateurs du genre.