As the moon rests (2022) – A.A Williams

A.A Williams continue son ascension fulgurante en l’espace de trois ans (dont deux de pandémie) depuis son premier (vrai) album, Forever Blue en 2019. Un album de reprises plus tard, des tournées ici et là et revoilà la londonienne de retour aux affaires avec ce qui s’avère être indéniablement une confirmation de son talent.

Il y a un peu de PJ Harvey dans cette beauté vénéneuse qui distille son spleen et son mal de vivre dans des chansons d’une beauté renversante. D’ailleurs, si vous comptez sur elle pour égayer votre week-end, vous risquez de vite déchanter : les titres de ce disque de 62mn sont un enchevêtrement de mélodies sombres au mid-tempo frôlant le post-rock qui s’acheminent vers de longues explosions instrumentales dont AA Williams s’est fait la marque de fabrique. On pourra regretter la redondance du procédé (62 mn, c’est quand même long) mais l’on cédera volontiers à l’énergie déployée tout au long et à la qualité de la production un cran au-dessus du précédent album.