Always Ascending – Franz Ferdinand (2018)

Où sont passé les Franz Ferdinand (Bordel) ? Où est donc passé le groupe responsable de ce superbe coup de pied au cul de l’establishment rock en 2004 avec leur album éponyme et leur série de tubes supersoniques : Jacqueline, Dark of the matinée, Auf Achse, Darts of pleasure et le putain de missile sol-air Take me out ? Depuis lors, les écossais se sont peu à peu embourbé dans leur propre hype, usant jusqu’à la corde leurs mimiques et tombant inexorablement dans leur propre caricature. Ce n’est pas que leur discographie soit la plus honteuse du monde, mais force était de constater que la machine tournait déjà en rond depuis le 3ème album.

 Après avoir frôlé le split  suite au départ de Nick McCarty -parti faire de la musique avec sa compagne-  et deux nouveaux membres plus jeunes trouvés dans leurs contrées, les écossais sont de retour avec Always Ascending en rameutant Philipp Zdar à la production, autant connu pour ses travaux au sein de Cassius qu’aux manettes sur les 3 derniers Phoenix. Super excitant sur la papier mais la débandade est vite survenue une fois la tracklit déroulée et dument écoutée.

Loin d’amener la révolution tant annoncée lors de la tournée promo pour cet album – la fin d’un cycle claironne le frontman Alex Kapranos- l’on est bien là face à ce que fait Ferdinand depuis ses débuts : faire déhancher les auditeurs sur les dancefloor. Sauf que cette fois-ci, au grand dam des aficionados, les guitares se retrouvent au second plan au profit des synthés envahissants et souvent kitchissimes (comme sur le chiant Lois Lane. ) La chance qui donne son titre à l’album annonce le ton en instaurant un crescendo infernal en nappes de clavier, brassent tous les poncifs du groupe et amènent vers une conclusion qui ne viendra jamais. Inachevé est d’ailleurs un mot qui résume très bien ce disque qui ne sait pas du tout où il va et qui assure le service minimum de la part d’un groupe décidément en mode pantouflard.  Et ce ne sont pas les paroles un peu plus « sérieuses » que de coutume qui vont faire se dissiper cette impression de vacuité qui plane sur ses 10 titres très oubliables.

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