La pochette du nouvel album des Coldplay est pleine de motifs, de graffitis et de couleurs! En prime le disque porte un nom qui, de l’aveu de son propre auteur, ne veut absolument rien dire. Tout ça aurait du me mettre la puce à l’oreille mais pro comme je suis (oui, oui, oui) j’ai préféré écouter et juger sur pièce.
Clairement, ce dernier effort du groupe britannique ne vas pas me réconcilier avec eux depuis le dernier échaudage de »Viva La Vida ». Cris Martin tente de pousser à l’extrême tout ce qui m’a déplu dans ce disque-là en gardant le même producteur et en accentuant le sentiment de vacuité qui régnait sur celui-ci. Il continue de s’enfermer dans sa bulle ou tout le monde il est mignon, tout le monde il est beau il est gentil, la vie est belle ça s’entend dans ma musique. Le concept était pas mal dans »Viva… » mais ici ça donne tout bonnement envie de le gifler à pleine main pour le secouer un peu. (Gwyneth, mais qu’est-ce que t’en as fait bordel!!).
Toujours sous l’égide de Brian Eno, Coldplay optent en toute démesure aux hymnes atmosphériques qui passent mieux dans le stade de Wembley que dans ma chaine Stereo du salon. Il n’y a plus vraiment de substance dans les 14 titres de ce disque, que des »moments » dynamiques ici ou là, les riffs de guitare ont longtemps laissé la place aux nappes dégoulinantes des synthés, et les mélodies accrocheuses remplacées par des Owwwwohoooo, yeeiiiyééééaahh d’un Chris martin déconnecté de son monde. Cerise sur le gâteau une duo Martin/rhyanna qui est autant embarrassant pour l’un que pour l’autre tant le résultat est impersonnel et dénué de tout intérêt. Même »Viva la Vida » recelait des pépites portant l’empreinte du groupe et confirmaient leur talent dans l’écriture de vraies tubes contemporains.
On ne peut certes pas reprocher au groupe de vouloir se diversifier (il l’a très bien fait avec X&Y), mais ce n’est pas ce qu’ils font ici: il s’agit carrément de dilution pure et simple. Un disque qui defrait quand même faire fureur au Japon avec sa pop fantaisiste…