Bush – The Sea Of Memories (2011)



Moi qui me demandais ce qu’il en était advenu de ce bon vieux Bob Rock, ne voilà-t-il pas que mon ami wikipedia m’informe qu’il a été aux commandes du dernier album en date de Bush. Ca tombe encore mieux puisque je me demandais justement ce qu’il en était advenu de ce bon vieux  »Bush » (et accessoirement si son frontman sortait encore avec Gwen Stefani). En tout cas, fidèle à ses habitudes le producteur le plus haï du monde (merci Load/Reload de Metallica) à encore dépensé un an de sa vie à sortir cet album-ci initialement prévu pour 2010. Que voulez-vous les vieilles habitudes ont la vie dure. 
Pour leur retour aux devants de la scène après un Hiatus qui a duré depuis 2001, le groupe tente de s’offrir un retour à ses inspirations post-grungy et, dans cette optique, la démarche est très bien réussie puisque l’album constitue une véritable capsule temporelle qui nous ramène droit vers des temps immémoriaux des années 90. La voix de Gavin Rossdale n’a rien perdu de son pouvoir (héé tu te rappelles: The Chemical Between us, et Swallowed? cool hein?) et les membres évoluent visiblement en terrain connu. Malheureusement les nouveaux titres sont un peu trop diluées et sont trop polies pour constituer un réel intérêt (en tout cas pour moi, c’est sûr). J’ai trouvé l’album un peu trop Radio Friendly et bien calibré Fm, je l’ai d’ailleurs vite écouté et vite oublié. Dommage. 

Staind (2011)

                        

Je ne sais pas si les gars ont lu ma remarque sur le groupe que j’ai faite ici, mais apparemment ils ne sont pas contents du tout. Après quelques albums un peu mollassons et répétitifs, les Staind reviennent ici avec un album éponyme explosif qui remet les membres en selle et les fait se réconcilier définitivement avec leur origines néo-métal d’antan. 
Peut-être aussi qu’il faut mettre ça sur les tensions grandissantes au sein du groupe, qui a vu son batteur foutre le camp, et son frontman privilégier ses tournées solo que les sessions en groupe, mais cet album affiche la couleur dès le début avec des riffs à casser les murs (et un peu les oreilles, si si) qui ne laissent aucun temps mort. L’énergie y est, le son est lourd et gras à souhait, Aaron Lewis est clairement en possession de ses moyens et se donne à fond dans un registre qu’il connait désormais par coeur. Dire que  »Bottom » a fait partie de la Bo du film  »Transformer 3: Dark Of The Moon »  donne déjà une idée sur le genre de titres qui jalonnent cet album. 
Le problème c’est que pour ma part, les titres se ressemblent tellement et que ça gueule si fort que je ne suis pas vraiment arrivé à accrocher un tant soit peu à cet album. Un manque de substance je dirais, mais pas seulement.  Staind semble un peu trop tiré par les cheveux, sans grande surprise non plus et qui ne prends pas assez de risques, comme d’autres le font en explorant de nouveaux horizons (Korn pour ne citer que lui par exemple). Alors oui, ce disque se hisse facilement au dessus de la moyenne, mais ce n’est pas lui qui me réconciliera avec le groupe. Bien joué quand même les amis!