Pink Floyd – Obscured By Clouds (1972)

Les gars de chez Hypgnosis nous régalent encore une fois avec une couverture gerbante pour le 7éme album des Pink Floyd: Obscured By Clouds, dont vous pouvez admirez ici le travail. Pour ceux qui, comme moi n’auraient pas compris de quoi il s’agissait, on nous explique que c’est une photo sans mise au point d’un homme sur les branches d’un arbre. 
Ah ouais, tiens! dit comme ça, t’y vois plus clair, Merci Hypgnosis! 
Sinon, sur un registre plus sérieux, le 7ème album des Pink Floyd se trouve être la bande originale du film :  »La vallée » de leur pote Barbet Schroeder, marquant ainsi leur deuxième collaboration après  »More » en 69. Pour la petite histoire, suite à une altercation entre les membres du groupe et la maison de production du film, les Pink Floyd décidèrent de sortir le disque sous un autre nom que celui du film (tant mieux, je trouve). 
Chronologiquement, cet album a été enregistré au milieu des sessions studio de  »Dark Side Of The Moon », qui sortira un an plus tard. Les enregistrements se sont passés en France au Château d’Hérouville puis mixé à Londres. Clairement, il s’agit ici d’une pause pour le groupe, alors en plein marasme créatif de ce qui sera probablement leur meilleur album. Aujourd’hui beaucoup de critiques encensent encore  »Obscured by…. » le considérant comme une preuve supplémentaire du génie absolu de Pink Floyd et et engueulent tous ceux qui n’ont pas aimé le disque. Je ne suis absolument pas d’accord. Ce 7ème album est bel et bien un disque mineur dans le discographie du groupe, c’est une oeuvre de commande qu’ils ont rondement goupillé mais qui n’a aucune autre prétention que celle d’être la BO d’un film. Il n’y a aucun mal à le dire, calmez-vous les gars. 

Dans la forme, Obscured By… suit le même chemin que More: alternance entre des morceaux instrumentaux et chantés, une grande prédominance du Rock endiablé le tout avec la participation de tous les membres dans le processus créatif. Pur produit de son temps, il fait forcément la part belle aux sonorités électroniques via les synthétiseurs (notamment l’illustre EMS VCS 3) ainsi que de la boite à rythmes utilisée par Nick Mason. Même si la veine expérimentatrice du groupe transparaît ici et là à travers les titres, ces essais restent tout de même purement décoratifs et ne cherchent pas à créer quelque chose de plus construit et structuré d’où cette sensation générale de légèreté (vacuité?) qui caractérise le produit final, il ne faut donc pas chercher dans cet album ce qui n’existe pas: Les Pink Floyd sont des génies, c’est sûr, mais sur cet album-là, ce n’est pas aussi évident et y’a pas de mal à ça. Arrêtez donc vos critiques débiles, merde!