Lenny Kravitz – Black And White Amercia (2011)

Né d’un père blanc et d’une mère noire, Lenny Kravitz est très bien placé pour parler de le mixité de l’Amérique et justifie bien le titre de l’album. Ce n’est pas non plus très nouveau, il a de tout temps milité pour la tolérance et l’acceptation de l’autre au fil de sa discographie, pas seulement dans ses propos mais aussi dans ses choix musicaux. 
Kravitz à toujours été un enclin à diluer son rock énergique avec des sonorités funky, bluesy et soul, c’est ce qui constitue un peu sa marque de fabrique. Ici, il saute carrément le pas en signant un album sorti tout droit des bons vieux jours de la Motown, un disque résolument 70’s et exclusivement funk ou la guitare électrique se fait plus discrète et le bass slap prévaut largement. Là non plus ce n’est pas très nouveau pour l’artiste qui, encore une fois joue quasiment tous les instruments à lui tout seul, l’album ayant aussi ce mérite de nous faire réaliser à quel point des créations pareilles manquent cruellement à la scène musicale actuelle. Fidèle à lui même, il brasse avec brio et une énergie débordante toutes ses influences sans oublier d’y ajouter sa touche personnelle.
D’ailleurs pour comparaison,  »Black And White Amercia » serait l’équivalent musical d’un  »Jackie Brown » dans cette capacité de faire du neuf avec du vieux tout en s’immergeant totalement dans une époque pas si lointaine mais définitivement révolue.