Queen – The Miracle (1989)

Les années 80 n’auront pas été franchement joyeux pour les Rock Bands et le Rock en général, ne serais-ce que pour la gangrène du genre, j’ai nommé ces putains de synthés. Véritable calamité qui a failli coûter cher au groupe en 82 sur Hot Space, puis un peu partout dans les disques suivants avec plus ou moins de dégâts. C’est donc avec ce  »The Miracle »  que les Queen clôtureront la décennie 80, avec du très bon (The Game), du moyen (The Works) et du très mauvais (le Hot Space donc). Ou se situe cet album-ci alors? 

Déjà l’album commence hyper mal avec deux titres qui puent les 80’s et le synthé qui déborde de partout, qui chlinguent le synthétique et le mauvais gout, tellement fort que je me dis: Oh putain, pas encore?!!. Et pourtant  »Party » et  »Kashoogi’s Island » foutent les jetons et son vraiment une vraie torture à écouter. Heureusement, la suite n’est pas aussi calamiteuse, même si le pop de la chanson titre  »The Miracle », n’est pas non plus très jouasse. En somme, comme souvent chez Queen, le pire côtoie le meilleur et le disque en donne pour tous les goûts, mais heureusement le meilleur l’emporte:  »I Want It All »,  »Was It All Worth It » ou encore  »Scandal » sauvent à elles seules le disque du naufrage et rappellent tout le savoir faire du quatuor à goupiller d’excellents tubes en or massif, parfaitement calibrés pour passer à la radio mais avec de très hauts standards de qualités que très peu de groupes se sont donné la peine de garder. Les deux premiers cités plus hauts sont particulièrement heavy avec un Brian May très en forme coté riffs. Was it all woth it vaut autant pour son Riff qui flirte avec le métal et son ambiance  »opéra » que pour ses paroles introspectives, reprenant une vie d’excès et de flamboyance et se demandant si ça en valait vraiment la peine; paroles assez poignantes lorsque l’on sait que Mercury est gravement atteint depuis 2 ans, mais il n’hésite pas à répondre avec flegme à sa question: Yes, it was a worthwile experience! Indéniablement, l’un des sommets de cet album. 
Le reste malheureusement peine à maintenir l’intérêt, oscillant entre le grand n’importe quoi (les deux chansons en intro cités en haut) et les gentils morceaux chers à Mercury ou il fait son crooner comme dans My Baby Does me ou encore des sympathiques Rain Must Fall ou Breakthru… Pas franchement mauvais mais pas exceptionnelles non plus. Au final  »The Miracle » reste somme toute très symptomatique de l’ère dans laquelle il a été produit, ou le groupe est divisé entre la recherche du tube définitif Radio Friendly et entre ses racines flamboyantes très 70’s pour un résultat en demi teinte malgré le punch affiché par les Queen. Pas vraiment l’un de mes préférés.

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